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Eveil : le premier acteur, c’est l’enfant [mini-debrief]

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Comme la plupart des questions qui animent les débats de mamans – et de papas -, celle de l’éveil des enfants et des bébés voit s’affronter plusieurs écoles. Il y a ceux qui achètent tout ce qui est étiqueté « éveil » pour faire de leur enfant un surdoué. Ceux qui n’achètent rien, par choix ou pas. Ceux qui tentent de trouver un entre-deux en se laissant tenter mais pas trop. Sûrement la majorité. Et puis, il y a les habitudes de vie : télé, pas télé, jeux avec les parents, sans les parents, rituels…

Le point commun à tout le monde, c’est probablement que l’on ne peut finalement pas imposer grand-chose à l’enfant, qui évolue à son rythme. On peut l’y aider un peu, lui donner des outils, mais pas le forcer. Jamais. Les parents proposent, l’enfant dispose. C’est lui qui s’éveille, pas les parents qui l’éveillent. Il est actif et non spectateur.

Dans ce domaine, Maman Sauterelle s’est intéressée aux signes. Ceux que l’on utilise pour parler avec les bébés entendants, avant qu’ils ne sachent s’exprimer par la voix. Ainsi, il est possible d’éveiller la communication entre le bébé et ses parents grâce à quelques signes simples pour dire les choses du quotidien. Il ne s’agit ni d’en faire un bilingue ni de remplacer le langage parlé qu’il apprendra de toute façon en même temps (mais qu’il utilisera plus tard), il s’agit simplement de répondre à ses besoins sans devoir en passer par des colères monstrueuses parce qu’on ne le comprend pas. Il s’agit aussi, quelque part, de stimuler son envie et son besoin de communiquer – enfin, simplement d’y répondre en fait – pour lui permettre d’échanger plus efficacement. A son rythme, que ce soit à 8 mois ou à 2 ans.

Il y a aussi tout l’inverse : la non-communication. Et là, Vert citrouille nous parle de la télé. Ah, la télé. Nounou utile, passe-temps pour beaucoup d’enfants à qui l’on oublie d’apprendre à jouer dans leur chambre, avec leur imagination. L’écran qui donne des images parfois violentes, des sons inconnus parfois violents ou dérangeants. La télé que l’on met en fond parce qu’on a peur du silence (peut-être est-il possible de parler, plutôt ?). La télé que l’on met en mangeant parce qu’on ne sait pas gérer ce moment familial. La télé, cet ennemi de l’enfant, bien qu’on la prenne un peu à la légère. La télé inhibe l’imagination, ne permet pas d’évacuer les émotions, donne à voir et à entendre ce que des enfants ne devraient ni voir ni entendre. La télé nuit à nos enfants et la contribution de Vert citrouille nous rappelle qu’elle leur nuit à tous âges, si elle est mal utilisée (et elle l’est, la plupart du temps). La télévision n’est définitivement pas un outil d’éveil, elle est tout le contraire.

Les outils d’éveil, eux, sont simples à trouver. Vaallos nous invite à la lecture d’un livre dont le principe est simple : l’éveil de bébé, c’est seulement quand ça lui convient avec plaisir et, surtout, à son rythme à lui. Pas au rythme des « moyennes », des « théories » ou de ce que pourront dicter les médecins et l’entourage. Inutile ainsi d’acheter tous les jouets dits « d’éveil », mais indispensable de se servir de soi-même pour stimuler son enfant.

Chez Flolasouricette, on évoque les effets de la musique sur les bébés. Il ne s’agit pas d’en faire des musiciens accomplis avant 3 ans, mais de les aider à s’éveiller et à éveiller leurs sens grâce aux mélodies, en premier lieu celles de la voix. Répondre à leurs gazouillis, par exemple. Il n’est pas nécessaire d’avoir des instruments de musiques – comme il n’est pas nécessaire de disposer de tous les jouets d’éveil du marché -, juste un peu d’imagination et de disponibilité. Mais sans jamais les forcer, ni même forcément les inviter à produire des sons. Il faut, comme toujours, laisser l’enfant faire les choses en fonction de ses désirs et de ses envies, être à l’écoute et ne pas intervenir à l’excès. Trop de volonté d’éveiller tue l’éveil.

Miniglobetrotteur, de son côté, nous parle des rituels et des repères familiaux. Qu’il faut savoir doser, pour ne pas encombrer les journées de nos enfants, mais à côté desquels il ne faut pas passer car ils sont nécessaires. Nécessaires pour donner des repères, préparer aux événements, heureux ou plus difficiles à gérer, mais nécessaires aussi sans doute pour les aider à s’ouvrir au monde. Sécurisés dans leur vie de tous les jours, ils seront capables de s’adonner avec plaisir à des choses plus inhabituelles et surprenantes. Donc capables de s’éveiller.



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