Récemment, je me suis interrogée sur les rituels et le contenu que je pouvais leur donner : la séparation le matin à la crèche, le départ de papa en voyage, la visite chez le médecin. J’ai ouvert mes bibles de pédiatres et ait été déçue de n’y trouver que des informations sur la préparation au coucher… qui semble être le rituel par excellence. Toutefois, j’ai fini par trouver « Les meilleurs rituels pour mon enfant » écrit par Petra Kunze (ethnologue et édagogue) et Catharina Salamender (Pédopsy diplômée Montessori). Cet ouvrage revient sur les définitions des termes « rituels », « repères », leur origine souvent religieuse et les transpose dans des moments de vie très variés d’une famille : la grossesse, les premières séparations, les crises, le temps libre, les moments particuliers tels que la phase d’opposition et les anniversaires. Il explique de manière intéressante qu’un rituel n’est pas fait pour être négatif, mais pour apporter soulagement et bien-être. On évitera donc le rituel de la punition…
Ce que sont les rituels :
Ce qui caractérise les rituels est très simple à expliquer :
– ils suivent un déroulement précis- ils sont soumis à certaines règles ou à un shéma,
– certains comportements sont répétés dans certaines situations
– les rituels sont soit pratiqués consciemment, soit intégrés de manière inconsciente à notre quotidien
– le déroulement d’un rituel est familier (après une phase d’adaptation)
– le sens de rituels n’est pas logique mais il réside dans le fait que ces derniers sont identifiés et suivis.
Cette lecture m’a tout d’abord rappelé, et cela coulera certainement de source pour beaucoup d’entre vous, qu’un rituel ne sert pas juste à aider mon fils à surmonter un fait récurrent qui me semble être pour lui une épreuve, mais aussi à créer des repères annonciateurs de moments heureux. Je me suis aperçue que heureusement, nous avions aussi ce qu’on appelle nos habitudes, ne serait-ce que les bisous du bonjour du matin, la valise des départs en week-end, les jorunées parrains/marraines d’anniversaire… S’il est nécessaire d’être créatif, il est indispensable d’observer ce qui plaît aux autres membres de la famille inclus dans le rituel pour que celui-ci ne se transforme pas en corvée. Il m’arrive de me sentir envahie par les rituels de membres de mon entourage un peu plus éloigné, qui m’obligent à prendre sur moi, je ne voudrais pas que mes enfants ressentent un jour cela avec nous… Le rituel n’est pas immuable mais devra être adapté à chaque âge de l’enfant. Une belle persective de remise en question permanente ! Il apparaît également qu’en prenant un peu de recul sur le quotidien familial, on peut penser à ce qui l’agrémentera agréablement : le petit-déjeuner particulier du dimanche, la recherche d’une décoration de table particulière à chaque changement de saison, les vendredis soir « boum à la maison » et autres exemples importés directement d’Allemagne que j’ai trouvés pour certains très rafraichissants ! Le livre regorge d’idées de jeux assez sympathiques comme découper dans des éponges des animaux pour jouer dans le bain.
Les rituels aident la famille à trouver une unité intérieure et ce petit quelque chose qui en fait une communauté si singulière. Pour les enfants, il est donc particulièrement important qu’il y ait des rituels familiaux, lesquels sécurisent et participent à la création de leur identité. Les rituels aident tous les membres de la famille à définir leur appartenance à celle-ci et à grandir ensemble au sein d’une collectivité unique.
J’avoues que je vais encore prendre un peu de temps pour assimiler ce contenu. Je suis en effet d’une nature très organisée, sur laquelle je travaille pour éviter de virer despote et garder de la spontanéité au quotidien, particulièrement pour ma famille. Il ne s’agit pas qu’en plus je me mette à tout ritualiser !
Pour me retrouver sur mon blog, c’est ici.